Non conventionnement – Dispositif « MonPsy »

À partir de 2022, les consultations de psychologues seront remboursées pour toute la population à partir de l’âge de 3 ans. »

Emmanuel Macron, le 28 septembre 2021 aux Assises de la santé mentale et de la psychiatrie

Cette annonce est en surface une excellente nouvelle. Cependant les contraintes ne me permettent pas ce jour de pouvoir adhérer au dispositif. Comme l’indique le manifeste psy, les conditions sont les suivantes : 

  • Sur prescription d’un·e médecin : fin de l’accès libre au psychologue, complexification de la démarche. Les généralistes ne sont pas formés à la psychopathologie (quid des déserts médicaux et du respect de votre intimité).
  • Le tarif est de 40€ (1ere séance) et 30€ (suivis). Ainsi, les tarifs sont 50% inférieurs à ce qui est pratiqué par la profession, imposés sans concertation. Aucun dépassement d’honoraires n’est possible.
  • Le dispositif comporte des critères d’exclusions/inclusions : pour les troubles anxieux et dépressifs légers à modérés. Vous ne pouvez pas y prétendre si vous consultez pour d’autres motifs (deuil, stress post-traumatique, trouble du comportement alimentaire, dépression et anxiété sévère, difficultés relationnelles, ALD, etc.)
  • Il concerne uniquement 8 séances par an, renouvelable une fois sur nouvelle prescription médical. De plus, du fait des tarifs dérisoires, les psychologues sont contraint·e·s de limiter la durée des consultations à 30 min pour s’en sortir : équivalent donc de seulement 4 séances d’une heure.
  • Le dispositif est limité à 1000 psychologues conventionné·e·s dans toute la France. Donc, il n’y aura pas de place pour tout le monde avec des délais d’attente allongés. Le gouvernement s’appuie alors sur les libéraux pour ne pas avoir à investir dans le service public et les Centre Médico-Psychologique (CMP).

Afin de continuer à vous proposer un accompagnement psychologique de qualité, j’ai décidé de ne pas adhérer à ce dispositif de conventionnement maltraitant pour les patient·e·s et pour les professionnel·el·s. Je suis POUR le remboursement MAIS pas n’importe comment !

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